TENTATIVE RECORD DU MONDE D+ en 24h: Récit Inside

Battre le record du monde de dénivelé positif en 24 heures, voila le défi hors norme posé par Stéphane Brogniart. Sur le site de la Mauseleine (Gérardmer), notre aventurier de cœur a relevé le pari fou de dépasser le record d’Aurélien DUNAND-PALLAZ marqué à 17218m (2 Everests pour faire simple). Un vrai chantier en perspective, genre de sujet version XXL.

 

Dans une ambiance éclatante, sereine, avec une météo anormale pour un vosgien (ben oui, pas de brouillard, pas de pluie et un soleil méditerranéen, rohhh) et après une préparation physique dantesque (6 mois de labeur à la mode Brogniart, autant dire velu), Stéphane s’élance à 16h03 vendredi 17/09. Emmené par son fidèle destrier, les 4 premières heures, comme prévu, Benoit Gandolfi , les allers-retours sont tombés entre 4’20 et 4’30 tel un métronome et en avance sur le record mais surtout en phase avec le plan concocté par les 2 larrons (non, j’ai pas écrit lardon…)

La foule est présente en bord de piste mais aussi derrière Stéphane. Jeunes lycéens, amis, sportifs, curieux, passionnés s’affairent à gravir cette pente courte (240 m et 64m de D+) mais exigeante par sa répétition et son inclinaison sans faille.

 

Les ravitaillements s’enchaînent comme on enfile des perles, les jambes sont là, le moral est d’acier et après 10h d’effort intense, le timing est parfait. La machine est lancée en phase avec le planning prévu. Le pirate en profite pour aller faire un petit somme, il est 1h30 du matin, les yeux tirent un peu et l’humidité commence à s’imposer.

 

Mais cette pause sera de courte durée, vers 2h, Benoit Bigot (Tout en fixie!), mon alter ego ravito avec Sam Doguet (Team Point Barre), vient me réveiller pour me prévenir que Stéphane est dans une mauvaise passe. Même avec la tête dans le postérieur, je constate effectivement un Stéphane en perte d’équilibre, pris de nausées fortes et qui n’arrive plus à tenir sur ses jambes. Ca me rappelle un certain mal de mer (souvenirs, souvenirs).  Pris de vertiges puissants, il fait une halte pour laisser passer ce malaise, visiblement en provenance de son oreille interne (Décidément la mer refait son apparition).

 

Malgré le repos, l’attente et une forte envie d’y retourner pour en découdre, les vertiges ne passent pas mais alors pas du tout. Une seule position lui convient avec la tête qui repose à gauche et semi allongé. Ils commenceront à diminuer vers 5h du matin soit après 3heures de repos. Le constat est amère, la mine de mon pote est déconfite, la réalité s’impose, la tentative de record s’envole inéluctablement pour une histoire d’oreille interne (fuck).

 

Mais dans l’adversité, la bonne nouvelle est que Stéphane va mieux. Vers 6h du matin il arrive à se relever et à marcher droit avec une légère aide extérieure. La bête va mieux, la fête bat son plein autour de la buvette (Pâté, blanc, croissants, café) et la digestion de l’échec du record commence. Le monde continue à affluer et se relaie sur la piste, un régal.

 

Forcément, tout le monde se réjouissait de voir cette marque disparaître au profit de Stéphane mais ça n’est que partie remise. Le temps de l’analyse viendra pour reposer le défi après l’hiver et reprendre le bâton de pèlerin pour effacer ce foutu record.

 

Un grand merci à toi, mon Stéf, pour ton audace si canalisatrice d’énergies, aux bénévoles, aux partenaires (CERAMIQ, BROOKS, OPEL et tous les autres), au temps idéal (même pas une goutte de pluie), à la buvette (salvatrice but baguette more next time…), à la station de Gérardmer et à toutes celles et ceux qui ont suivi, accompagné et participé à cette tentative avortée mais pas morte.

 

Une spécial dédicace à Emile ( A travers le regard d’Emile), on t’aime mon grand, c’est toi le plus fort et de loin!

 

Promis la prochaine fois on la pette cette marque, c’est pas 17218 m qui vont nous faire reculer, ici commence l’aventure !

 

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